« J’ai ma ralingue qui se déglingue, ma cadène qui se promène…
Tel fut le refrain de ce mois de Juillet.
Pire qu ‘un coup de vent qui s’abat sans crier gare ou qu’un vent qui se dérobe à proximité des rochers, j’ai fait, au mois de Juillet, l’expérience des délais de livraison trop longs, des erreurs et des ruptures de stock.
Je ne compte pas le nombre de fois où j’ai prononcé le mot « ralingue » en pestant, jurant, riant et enfin pleurant. En effet, on m’avait assuré que la pièce était en stock et disponible fin Juin. C’était une bonne nouvelle. A chacun de mes appels, le délai enflait pour des raisons de logistique. Je n’en pouvais plus d’attendre, le planning devenait serré et je réfléchissais à aller chercher la ralingue en voiture. Jusqu’au jour où survint un improbable « on doit vérifier si on l’a encore en stock ». La seule réponse acceptable était « oui » puisque la pièce était réservée, commandée. J’eu pourtant à me départir d’ un « non, elle ne sera pas disponible avant la semaine prochaine ». Je ne pouvais donc pas courir l’Open Navi-Ouest avec cette nouvelle ralingue et cela m’obligeait à la changer sur la zone technique de Port Bourgenay, en pleine préparation de la Transgascogne. J’en pris mon parti. D’autant qu’au départ de l’Open Navi-Ouest , l’heureuse nouvelle arriva enfin: la fameuse ralingue était arrivée à Rochefort !!!
Elle existait donc….
J’omets volontairement de parler ici de l’épisode du grutage retardé parce que l’on a confondu mon bateau avec un Muscadet ( à cause de la quille, probablement), du stage de secourisme annulé la veille au soir, et du ridoir fêlé ( merci ACMO). Incompétence, non qualité et mauvaise organisation sont dans un bateau….
Mon inquiétude vint enfin du vérin de pilote envoyé en révision début Juillet. On m’avait parlé d’un délai de 10 jours et 20 jours plus tard, je n’avais toujours rien. Il était absolument clair que sans pilote je ne ferais pas la Transgascogne.
J’aurais peut-être pu adapter le vérin de François ou brancher le vérin électrique sur la centrale NKE, mais je ne voulais pas partir traverser le Golfe de Gascogne dans une configuration de matériel que je n’avais pas éprouvée. Je ne voulais pas non plus me retrouver le 15 Août avec des problèmes sur le bateau et personne pour les gérer.
Je décidai donc de déclarer forfait pour la Transgascogne. Une participation au prologue sur le 412 de François Cuinet fit renaître un enthousiasme quelque peu émoussé.
J’accompagnais enfin la flotte jusqu’à Belle Ile et rejoins Lorient en même temps que le maxi trimaran Groupama.
Au mois d’Août, j’allais préparer mon bateau aux petits oignons.
Credit Photo : DF & B Media Consult