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Marine Feuerstein
29 septembre 2007

Régates Royales 2007 : 13 ièmes et 1er Français

            

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           Imaginons !

           Une baie bordée de roches rouges, l’Esterel, le Pic de l’Ours. Au milieu de cette baie, deux îles vertes de végétation. Un fort. Un monastère. Quelques balises signifiant des rochers affleurant la mer : la Fourmigue, le Bateguier. Au loin, on voit les Alpes, parfois couvertes de neige. Une eau bleue, chaude, scintillante. Elle devient argentée lorsque le soleil se couche.

C'est la BAIE DE CANNES  !

Et c'est l’écrin des plus beaux diamants.

           Ces diamants sont de bois vernis. Des mats en spruss, des lattes en pin d’Oregon. Des profusions de cordages, de torons, de câbles et de chaînes. Des champs de toile. Des équipiers qui s’agitent et travaillent.

Ces diamants répondent aux noms de Mariquita, Seven Seas, Oiseau de feu, Cambria. Ils attirent l’œil du promeneur venu flâner sur les quais du Vieux Port. Ils submergent d’émotion le navigateur qui les croise en mer. Car enfin, existe t’il un spectacle plus majestueux que ces géants de bois glissant et s’effleurant dans la plus belle baie du monde ?

Les Régates Royales, c’est ça ! Un spectacle unique au monde.

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  C’est une compétition de haut niveau qui rassemble les meilleurs skippers de la Volvo Ocean Race, de la Coupe de l’America et des Jeux Olympiques. C’est ainsi que j’ai pu apercevoir Paul Cayard en discussion avec Marc Pajot et Dennis Conner ! Si ces monstres sacrés de la voile s’affrontent en 12 M JI (les anciens bateaux de la Coupe de l’America), la flotte des Dragons ne démérite pas ! Aux traditionnels Poul-Richard Hoj-Jensen  (« Dieu »), Vincent Hoesch (« Vincy ») et Martin Payne (« Stavros ») s’ajoutent  de fins limiers venus de l’Est, tel  Yevgen Braslavets, médaillé d 'Or aux Jeux Olympiques en 470.

sinewave

Après une semaine de régates dans des conditions tout à fait méditerranéennes (petits airs ou fort coup de vent !), nous finissons à la 13 ième place sur 81 bateaux et 1er Français !

Je suis très satisfaite de ce résultat, "à domicile", d'autant que les conditions de navigation n'ont pas toujours été faciles. La journée du Jeudi a notamment été marquée par un puissant orage: le vent a soufflé à plus de 30 noeuds, la mer s'est creusée et l'on a du déplorer la perte de deux Dragons et de nombreuses avaries dans la flotte des Classiques.

Nous avons eu beaucoup de plaisir à naviguer dans ces conditions "musclées". Le bateau était vautré, dérapait dans les surventes, la grand'voile claquait et imposait de violentes secousses au mat, qui, dans ces conditions, ne nous trompait plus sur sa rigidité! Nous étions au rappel, trempés, heureux. J'étais particulièrement amusée par notre foc léger ! J'avais demandé plusieurs fois à changer le foc léger pour le médium car, avant le départ, la mer moutonnait et un énorme nuage noir obstruait l'horizon. "Mais non ! Tu vas voir, ça va passer ! C'est juste un grain !" m'a-t'on dit. Et c'est ainsi que nous naviguions dans 30 noeuds de vent avec un foc léger, et un gréement tout juste tendu....

Le bord de portant fut une intense jouissance: le Dragon partait au surf dans des éclats d'écumes! On atteignait des vitesses records pour ce type de bateau. Le second bord de portant fut d'autant plus agréable que nous passions l'équipage de Braslavets ! Quelques soient les conditions, le bateau ou le championnat, c'est toujours satisfaisant de battre un champion olympique!

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